Le régime social des prêtres
Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. Depuis 2010, la France propose un minimum inter-diocésain garanti (MIG), à hauteur de 875 €/mois. C’est une pension qui est versée aux prêtres à la retraite, qui sont quand même 59 000 en France ! C’est la Caisse d’assurance vieillesse invalidité et maladie des cultes qui la verse (entre 350 et 650 € selon la durée de cotisation, le reste étant versé par le diocèse).
Régime social des ministres du culte
La communauté israélite et les Églises protestantes ont accepté de créer dès 1905 des associations cultuelles qui rémunèrent les rabbins et les pasteurs. Dans ce cas-là, elles jouent le rôle d’employeur auprès de la Sécurité sociale : ces agents religieux sont bien affiliés au Régime général, comme n’importe quel salarié. A propos des prêtres, étant donné qu’ils sont payés par leur diocèse – qui a la forme d’une association – ou payés directement, ils cotisent tout de même à la Sécurité sociale via leur employeur (le diocèse), ce qui les affilie donc au Régime général. Mais cette affiliation, contrairement aux autres religieux, ne date pas de 1905 mais de 1979 pour les prêtres, date de la création du fameux régime social des cultes.
Quid de la retraite ?
Depuis 2006, l’Eglise cotise pour ses employés pas comme les autres auprès de la caisse CAVIMAC et un régime complémentaire obligatoire a été créé. Du coup, les prêtres partant à la retraite aujourd’hui bénéficient d’une retraite qui leur sera versée. Pour les prêtres partis à la retraite avant cette date, c’est beaucoup plus problématique : le calcul de cette retraite n’est pas rétroactif. Ils touchent les allocations vieillesse prévu par l’Etat ainsi qu’une petite allocation versée par la CAVIMAC, à hauteur de 165 €/mois.
Alors… comment financer sa santé ?
A priori, l’Eglise ne cotise pas pour la complémentaire santé de ses salariés en général. Du coup, les prêtres ne profitent que du remboursement « classique » de la Sécurité sociale, selon le régime salarié.
Notre conseil : les prêtres, vu leur niveau de rémunération plutôt bas (en activité ou à la retraite), ont plutôt intérêt à souscrire une mutuelle santé peu onéreuse mais qui rembourse correctement les soins les plus courants. En principe, il s’agit d’assurer une personne seule, donc les frais sont moindres !