Durée du congé selon le nombre d’enfants
Votre congé maternité comprend un congé prénatal (avant l’accouchement) et un congé postnatal (après l’accouchement). Sa durée varie selon le nombre d’enfants que vous attendez et le nombre d’enfants que vous avez déjà eus.
Vous attendez un enfant et vous (ou votre ménage) avez moins de deux enfants à charge ou nés viables :
- Durée du congé prénatal : 6 semaines
- Durée du congé postnatal : 10 semaines
- Durée totale du congé maternité : 16 semaines
Vous attendez un enfant et vous avez déjà au moins deux enfants à votre charge effective et permanente (ou à celle de votre ménage) ou vous avez déjà mis au monde au moins deux enfants nés viables :
- Durée du congé prénatal : 8 semaines
- Durée du congé postnatal : 18 semaines
- Durée totale du congé maternité : 26 semaines
Vous attendez des jumeaux :
- Durée du congé prénatal : 12 semaines
- Durée du congé postnatal : 22 semaines
- Durée totale du congé maternité : 34 semaines
Vous attendez des triplés ou plus :
- Durée du congé prénatal : 26 semaines
- Durée du congé postnatal : 34 semaines
- Durée totale du congé maternité : 46 semaines
Indemnités journalières : calcul du montant, fonctionnement
Que vous soyez salariée ou au chômage, vous pourrez bénéficier d’indemnités journalières pendant votre congé maternité sous réserve de cesser toute activité pendant au moins 8 semaines et de remplir les conditions requises (durée d’immatriculation, heures de travail, montant des cotisations…).
Si vous êtes salariée
Vous n’avez aucune formalité à accomplir.C’est à votre employeur qu’il appartient de faire parvenir à l’Assurance Maladie une attestation de salaire dès le début de votre congé prénatal. Pensez à vérifier auprès de lui qu’il a bien effectué cette démarche. C’est sur la base des éléments portés sur cette attestation que l’Assurance Maladie détermine si vous remplissez les conditions requises pour avoir droit aux indemnités journalières pendant votre congé maternité et, si tel est le cas, en calcule le montant. Pensez également à vous rapprocher de votre mutuelle d’entreprise pour voir les droits et prises en charge auxquels vous avez droit dans le cadre de votre maternité.
Montant des indemnités journalières :
L’indemnité journalière est calculée sur les salaires des 3 mois (ou des 12 mois en cas d’activité saisonnière ou discontinue) qui précèdent le congé maternité, pris en compte dans la limite du plafond mensuel de la Sécurité sociale de l’année en cours (soit 3 170 euros mensuels au 1er janvier 2015). Le montant maximum de l’indemnité journalière maternité est de 82,32 euros.
Vos indemnités journalières vous sont versées tous les 14 jours par votre caisse d’Assurance Maladie. Elles sont versées pendant toute la durée du congé maternité, sans délai de carence et pour chaque jour de la semaine, y compris les samedis, dimanches et jours fériés.
À noter que ces indemnités journalières ne sont pas cumulables avec les indemnités ou allocations suivantes :
- les indemnités journalières versées pendant un arrêt de travail pour maladie, accident du travail ou maladie professionnelle
- le complément de libre choix d’activité de la prestation d’accueil du jeune enfant à taux plein
- le complément de libre choix d’activité de la prestation d’accueil du jeune enfant à taux partiel le mois d’ouverture du droit
- l’allocation journalière de présence parentale (AJPP)
- les allocations versées par Pôle emploi
Congé maternité si vous êtes au chômage
Si vous percevez une allocation chômage de Pôle emploi, ou si vous en avez perçu une au cours des douze derniers mois, ou si vous avez cessé votre activité salariée depuis moins de douze mois, c’est votre activité professionnelle antérieure à votre indemnisation chômage ou à votre cessation d’activité qui détermine les règles d’attribution et le calcul de l’indemnité journalière maternité.
Montant des indemnités journalières :
L’indemnité journalière est calculée sur les salaires des trois derniers mois qui précèdent la date d’effet de la rupture de votre contrat de travail (ou des 12 mois en cas d’activité saisonnière ou discontinue), pris en compte dans la limite du plafond mensuel de la Sécurité sociale de l’année en cours (soit 3 170 euros mensuels au 1er janvier 2015). Le montant maximum de l’indemnité journalière maternité est de 82,32 euros et son mode de calcul est le même que pour une salariée.
À noter : le versement de vos indemnités journalières entraîne la suspension du versement de votre allocation chômage, ce qui reporte d’autant la durée de vos droits à l’allocation chômage versée par Pôle emploi. Pensez à vous réinscrire à Pôle Emploi à la fin de votre congé maternité !
Le congé pathologique
Une période supplémentaire de congé, de deux semaines maximum, peut être accordée au cours de la période prénatale dès lors que vous avez effectué votre déclaration de grossesse. Ce congé pathologique doit être prescrit par votre médecin.
À noter :
- le congé pathologique peut vous être prescrit en une fois ou en plusieurs fois, mais dans la limite de 2 semaines maximum
- le congé pathologique ne peut pas être reporté sur la période postnatale.
Le congé pathologique prénatal est rémunéré par la Sécurité sociale comme un congé maternité : vous percevrez donc l’intégralité de votre salaire.
Le congé maladie post-natal, de son côté, prolonge la durée du congé maternité en cas d’accouchement difficile ou lorsque la maman a besoin de plus de temps pour récupérer (césarienne, dépression post-partum, etc.). Ce congé dure quatre semaines maximum et est assimilé à un congé maladie (indemnité égale à 50 % du salaire journalier de base). Toutefois, l’employeur peut compléter l’indemnité de la Sécurité sociale pour que vous touchiez l’intégralité de votre salaire. Tout dépend de votre convention collective.
Prise en compte du congé maternité pour le calcul de la retraite
Depuis le 1er juin 2014, tous les trimestres de congé maternité sont dorénavant pris en compte pour la retraite. Auparavant, il n’était possible de ne comptabiliser qu’un seul trimestre de congés maternité par enfant, même si ce congé excédait la durée légale d’un trimestre. Ce décret s’applique aux enfants nés depuis janvier 2014.