Les différentes garanties de l’assurance de prêt
Chaque contrat d’assurance de prêt est unique et s’adapte au profil de l’assuré. Son âge, sa situation professionnelle et son état de santé sont autant d’éléments qui peuvent faire varier le tarif et la couverture. Mais entre toutes les offres, on retrouve un tronc commun : les garanties. Les suivantes sont les plus importantes :
- La garantie Décès : le capital restant dû est remboursé intégralement, à hauteur de votre quotité.
- La garantie PTIA : il s’agit d’une perte totale et irréversible d’autonomie. Elle s’exerce dans les mêmes conditions que la garantie Décès si l’assuré est dans l’obligation d’avoir recours à une tierce personne pour effectuer les actes du quotidien.
- La garantie IPT / IPP : il s’agit d’une invalidité permanente, qui peut être partielle ou totale. En fonction du taux d’invalidité et des modalités du contrat, l’assurance prend en charge les mensualités du crédit.
- La garantie ITT : plus concrètement, elle concerne un arrêt de travail suite à une maladie ou à un accident. L’assurance prend temporairement le relais pour rembourser vos mensualités.
Le lien entre votre profession et votre assurance de prêt
Avant de vous faire une offre d’assurance, votre établissement bancaire va étudier votre situation et déterminer votre niveau de risque. Votre état de santé entre donc en ligne de compte à ce stade mais votre profession aussi. La banque a en effet besoin de savoir si vous vous mettez en danger au quotidien : dans ce cas, vous avez un risque plus grand d’accident. Pour compenser, il est fort probable que vous ayez à payer une surprime : les cotisations seront alors plus importantes. Parfois, quand le risque est trop élevé, vous pouvez faire face à un refus d’assurance ou une exclusion de garantie. On vous explique.
Quels sont les métiers à risques ?
Chaque assureur détermine sa propre liste de métiers à risques. Il convient donc de bien vérifier auprès de l’organisme si votre profession en fait partie ou non. De manière générale, on parle de métier risqué lorsque vous devez, par exemple :
- Prendre souvent la route (métiers du transport),
- Manier des armes à feu,
- Utiliser des produits dangereux,
- Vous rendre en milieu hostile,
- Faire face à des conditions extrêmes.
Logiquement, on retrouve donc les métiers de sapeur-pompier, de policier, de pilote, d’ouvrier, de moniteur de ski, de militaire, de marin, de diplomate, de chimiste, de chauffeur routier, d’artificier, d’agent de sécurité ou encore de convoyeur de fonds. Les PPE (personnes politiquement exposées) sont aussi concernées.
Les surprimes et les exclusions de garanties
Si votre profession est jugée comme risquée par votre banque, elle vous fera probablement remplir un questionnaire supplémentaire. Ce sera l’occasion d’en savoir plus sur votre métier et d’analyser en profondeur le niveau de risque. Après cette étape, il y a généralement deux cas de figure : l’application d’une surprime ou l’exclusion de garantie.
- La surprime : l’assureur accepte de vous couvrir dans la pratique de votre métier, moyennant une augmentation de vos cotisations.
L’exclusion : votre métier est trop risqué et l’organisme décide donc d’appliquer une exclusion de garantie. Pour les garanties concernées, cela signifie qu’en cas d’accident pendant votre pratique professionnelle, vous ne serez pas indemnisé.
Comment trouver une bonne assurance en fonction de sa profession ?
Votre métier est risqué : vous avez besoin, plus que jamais, d’une bonne assurance pour vous couvrir. Choisir un contrat qui exclut votre activité professionnelle n’est pas la bonne solution ! Il vous faut, au contraire, un assureur capable de vous comprendre et de vous protéger. Avec son offre d’assurance de groupe, la banque n’est pas votre meilleur partenaire pour vous apporter la couverture nécessaire. Dans votre situation, il est préférable de vous tourner vers la délégation d’assurance : cette assurance individuelle s’adapte à votre profil et vous propose un prix beaucoup plus attractif.
La délégation d’assurance : la bonne alternative pour les professions risquées
Pour couvrir votre prêt immobilier, votre banque vous proposera en premier lieu sa propre assurance. Il s’agit d’un contrat de groupe, qui est plutôt négocié pour un profil standard. Dès que vous sortez un peu des clous, vous risquez les exclusions de garanties et/ou les surprimes à tout va. Au final, vous vous retrouvez à payer cher, sans forcément profiter de la meilleure couverture. Depuis 2010, la délégation d’assurance change la donne. Vous pouvez, avant même la signature de votre prêt, faire jouer la concurrence et choisir une assurance individuelle auprès d’un organisme externe. En cours de prêt, rien n’est perdu. Vous avez encore deux options :
- Pendant les douze premiers mois du contrat, vous pouvez changer d’assurance de prêt en faisant jouer la loi Hamon,
- Après la première année de contrat, à chaque date anniversaire, l’amendement Bourquin vous permet de résilier votre assurance et d’en souscrire une nouvelle.