Mis en place au 1er janvier 2020, le 100 % santé en optique avait pour objectif de supprimer ou diminuer le reste à charge de la population sur le coût des lunettes et de favoriser les actions de prévention pour désengorger les salles d’attente des professionnels de ce secteur.
« Les délais d’attente et les refus de rendez-vous restent excessivement élevés », Igas
Malgré cela, on observe toujours des difficultés majeures à la prise de rendez-vous puisque le parcours de soin est centré autour d’une visite quasi-obligatoire chez l’ophtalmologue. Malgré la présence de quelque 6 000 professionnels de santé, la prise de rendez-vous est toujours très longue. En effet, même pour traiter les pathologies les plus simples ou pour un simple dépistage, une visite chez l’ophtalmo est de rigueur !
Les troubles de la vue sont cependant très répandus ! Ils concernent 35 % des adolescents et 70 % des adultes.
Pour raccourcir les délais d’attente que l’on connaît aujourd’hui, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale de l’Éducation, du sport et de la recherche (IGéSR) ont publié, le 14 septembre, un rapport comportant une liste de vingt-huit propositions à mettre en place dans les deux voire trois prochaines années. L’objectif ? Moderniser les formations et limiter les délais de prescription pour les équipements d’optique.
Parmi les propositions, on retrouve notamment :
- l’augmentation du nombre d’ophtalmologues et la mise en place d’équipes pluriprofessionnelles,
- l’élargissement du rôle et des possibilités de prescription médicale des orthoptistes et opticiens pour des traitements simples de la vue,
- la mise en place d’une pratique avancé de ces corps médicaux, sous supervision médicale, pour la prise en charge des maux plus complexes,
- la mise en place d’une licence de santé visuelle pour les professions paramédicales,
- la création d’un master de pratique avancée pour les orthoptistes et les opticiens afin qu’ils puissent prendre en charge les pathologies lourdes,
- un accompagnement financier des ophtalmologues pour leur permettre de s’installer plus facilement en zone blanche, c’est-à-dire dans les territoires en manque de professionnels de santé.
« Nous souhaitons aussi développer la télémédecine dans les magasins d’optique » ainsi que le « suivi au long cours par les orthoptistes » – Igas
À retenir : le renouvellement de lunettes possible chez l’opticien d’ici début 2021 !
Si le désengorgement n’est pas notoire, les organismes réfléchiront à la possibilité, dès fin 2021, de prescription directe d’équipement optique par les opticiens-lunettiers aux adultes de 16 à 42 ans avec de faibles corrections de la vue. Dans ce cas là, vous bénéficierez, bien évidement, des mêmes remboursements de consultation optique que pout une visite chez un ophtalmologue.
Source : Igas – Publié le 6 octobre 2020