Choix du niveau de garantie, type de tarifs, distinction ou non entre cadres et non-cadres… Plusieurs éléments vont déterminer le(s) montant(s) de cotisation payés par vos salariés pour la mutuelle de groupe. On vous aide à faire les meilleurs choix.
Quel type de tarifs adopter pour votre mutuelle collective ?
Les assureurs proposent généralement plusieurs types de cotisation pour une mutuelle d’entreprise. Selon votre choix, le prix pourra être le même pour tous les salariés ou, au contraire, plusieurs prix pourront cohabiter en fonction de la situation personnelle de chaque collaborateur. Cette décision d’appliquer un tarif unique ou différencié dépendra avant tout de la démographie de votre entreprise et des besoins de vos salariés.
- Le tarif uniforme : il permet d’instaurer un principe de solidarité au sein de l’entreprise. En effet, le prix de la mutuelle collective est le même pour tous les salariés, qu’ils n’aient aucun ayant droit rattaché au contrat ou qu’ils en comptent plusieurs.
- Tarif isolé/famille : le montant de la cotisation varie en fonction de la situation personnelle du salarié. Un célibataire bénéficiera d’un prix moins élevé (tarif isolé) qu’un salarié avec au moins un ayant droit à affilier (tarif famille).
- Tarif adulte/enfant : ce type de tarif fait cohabiter de nombreux prix. Le prix s’affine, en effet, selon le nombre d’adultes et d’enfants couverts. Une personne mariée ou pacsée avec trois enfants ne paiera ainsi pas le même montant de cotisation qu’une personne mariée avec un enfant ou qu’une personne seule. Le tarif enfant est en effet moins cher (il représente environ 60 % du tarif adulte).Pour obtenir le tarif pour une cotisation : il faut multiplier le nombre d’adultes par le tarif correspondant puis le nombre d’enfants par le tarif correspondant. Par exemple, 1 couple avec 2 enfants, correspond à deux fois le tarif adultes + deux fois le tarif enfant.
- Tarif 1, 2, 3 personnes et plus : 3 prix seront possibles en fonction du nombre de personnes à couvrir :
- un pour les salariés qui ne s’affilieront qu’individuellement : le tarif 1 personne,
- un pour les collaborateurs souhaitant couvrir, en plus d’eux-mêmes, un ayant droit (concubin, conjoint par PACS ou mariage, enfant…) : le tarif 2 personnes,
- un pour ceux qui voudraient couvrir 2 ayants droit ou plus : le tarif 3 personnes et +.
A savoir :
- La question du tarif de cotisation ne se posera que si vous avez choisi un contrat permettant la couverture des ayants droit (de manière obligatoire ou facultative). Si seuls les salariés peuvent être assurés, le tarif du socle de base sera le même pour tous. Seule différence possible dans ce cas : si vous choisissiez de distinguer le collège cadres du collège non cadres.
- Pour les salariés qui pourront choisir d’affilier ou non leurs ayants droit, un tarif de type uniforme sera beaucoup plus incitatif qu’un tarif de type isolé/famille ou adulte/enfant. En effet, le premier leur permettra d’affilier leurs proches sans que cela coûte plus cher. Les seconds feront grimper le montant de leur cotisation.
- Si votre entreprise compte de nombreux célibataires, il pourrait être judicieux de choisir un tarif qui s’affine en fonction de la situation familiale (adulte/enfant, isolé/famille, 1, 2, 3 personnes et +). Les salariés seuls pourront ainsi bénéficier d’un montant de cotisation moins élevé que ceux avec ayants droit. A l’inverse, si beaucoup de vos salariés ont des familles à charge, un tarif uniforme permettra d’instaurer un principe de solidarité entre les collaborateurs.
Quel niveau de garanties choisir pour votre mutuelle obligatoire ?
En ce qui concerne les prestations (niveaux de remboursement), vous devrez respecter le panier de soins fixé par le décret du 8 septembre 2014.
Il définit le niveau minimal des garanties à proposer à ses salariés. Le contrat d’assurance santé devra par exemple couvrir l’intégralité du ticket modérateur (TM) sur les consultations, actes et prestations prises en charge par l’Assurance Maladie, ainsi que le forfait journalier hospitalier.
Il est cependant recommandé d’aller au-delà du panier de soins afin de répondre au mieux aux besoins de couverture des frais de santé de vos collaborateurs. Pour l’optique, par exemple, le minimum exigé est un forfait de 100 euros sur une période de 2 ans pour les corrections simples, 150 € pour les corrections mixtes simples et 200 € pour les corrections complexes. Un forfait sans doute insuffisant comparé aux dépenses réelles sur ce type de poste, un équipement montures + verres simples coûtant en moyenne 470 € (selon UFC-Que Choisir).
Afin d’offrir une solution personnalisée à vos salariés, sachez également que vous pouvez choisir un contrat avec renforts facultatifs.
Cela signifie que, en plus du socle obligatoire commun, chaque collaborateur pourra choisir d’ajouter des renforts sur certains postes de dépense (dentaire, optique, médecines douces…). Ces renforts seront intégralement financés par le salarié.
Différencier le collège cadre/non cadre ?
Vous pouvez privilégier un système solidaire en couvrant de la même manière tous ses salariés. Il est aussi possible d’instaurer un financement différent et des garanties distinctes pour les cadres et les non-cadres. Cela pourra notamment faire partie des avantages liés à la fonction de cadre. Il s’agit également d’un critère ayant un impact sur le tarif de la mutuelle collective puisque les cadres sont généralement considérés par les assureurs comme une population moins chère à couvrir.
Une fois ces différents choix faits, vous obtiendrez le montant de cotisations de vos salariés. Prochaine étape : déterminer quel pourcentage de cette cotisation sera pris en charge par l’entreprise.