Aidants familiaux, vous n’êtes pas livrés à vous-même dans votre rôle ! L’État a mis en place des mesures pour vous faciliter la vie. Passage en revue des dispositifs pensés pour vous.
Déduction fiscale
Si vous accueillez chez vous une personne âgée de plus de 75 ans de façon permanente, vous pouvez soustraire une somme du revenu déclaré. Il faut que la personne vivant avec vous soit une sœur, un oncle, un frère ou une personne qui n’a pas de lien de parenté avec vous. Vous ne devez avoir aucune obligation alimentaire envers elle.
Le revenu imposable du proche que vous prenez en charge ne doit pas dépasser 9 600 € s’il est seul, ou 14 904 € s’il s’agit d’un couple marié dont l’un des conjoints a 75 ans ou plus.
Concrètement, vous pouvez déduire des avantages allant jusqu’à 3 403 € annuels par personne accueillie.
Le chèque emploi service universel (CESU)
Vous employez des services à la personne pour vous aider dans la prise en charge d’un proche ? Le CESU permet de les rémunérer. Il peut également servir à payer de l’aide à domicile effectuée chez une personne dépendante. Le CESU représente une baisse des charges sur le salaire de la personne que vous aurez sollicitée pour travailler chez vous.
Les déductions fiscales ne sont pas les seules solutions dont vous pouvez disposer : il existe également deux types de congés familiaux pour les aidants.
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Le congé de soutien familial
Ce congé est de trois mois renouvelables, mais il ne peut pas excéder un an pour l’ensemble de votre carrière professionnelle. Ceux qui peuvent en bénéficier sont les salariés qui interrompent leur contrat de travail pour s’occuper d’un proche dépendant. Pour y avoir droit, vous devez justifier de deux ans d’ancienneté dans votre entreprise. La demande doit se faire au moins deux mois avant le début de votre congé.
Attention, ce congé n’est pas rémunéré ! Cependant, il vous permet de retrouver votre emploi ou un emploi similaire au terme de votre absence. Vous serez pendant la période affilié à l’assurance vieillesse de l’aidé, si celui-ci est un de vos parents au foyer (l’assurance relève donc du régime général), et à condition que vos ressources ou celles du ménage ne dépassent pas le plafond du complément familial.
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Le congé de solidarité familiale
Ce congé dure trois mois et ne peut être renouvelé qu’une seule fois. Si vous êtes salarié aidant, il vous permet de vous absenter afin d’assister un proche atteint d’une maladie qui met en jeu son pronostic vital. Ce congé est normalement pris en continu. Avec l’accord de votre employeur, il peut toutefois être transformé en temps partiel. Pour en bénéficier, vous devez adresser votre demande à votre employeur 15 jours avant. Pendant ce congé, vous ne pouvez exercer aucune autre activité professionnelle.
N’importe quel salarié peut en profiter, à condition que la personne qu’il souhaite accompagner soit un frère, une sœur, un ascendant, un descendant ou une personne qui partage son domicile. Aucune ancienneté dans l’entreprise n’est exigée. Vous pouvez également bénéficier pendant 21 jours de l’allocation journalière d’une personne en fin de vie.
Attention, si la personne accompagnée est à l’hôpital, cette pension n’est pas versée !
Bénéficiez de l’aide aux aidants d’Alptis
Pour vous aider dans votre rôle d’aidant, les aides accordées par l’État ne sont pas la seule option. Sachez que vous pouvez aussi souscrire une assurance dépendance. Vous profiterez de « l’aide aux aidants » proposée par la gamme d’assurance perte d’autonomie Alptis. Par exemple, si vous devez être hospitalisé plus de deux jours, le proche dont vous vous occupez sera accompagné par un auxiliaire de vie à hauteur de 15 heures réparties sur cinq jours.